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Le salon de Balder
30 novembre 2010

ligne, mirage

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Le toboggan des encablures s'alourdit la chemise lorsqu'il lui faut, d'un seul segment, disparaître dans le ventre de la mer. L'ami qui voyageait par là, armé de quelques coquillages radio actif aurait bien pétrifié quelques fleurs de béton dans l'insolence désertique de cet espace blanc, mélangé de salive bleue écume, chauffée à la lampe précieuse d'un soir de mauvaises tempes.
Battements érigés en fontaines c'est le dessus du dessous des eaux qui tient la voute, et l'on s'y attèle  au grondement énigmatique d'un pluie de flocons qui ne dispense que par endroits des volutes ombrageux aux anatomies transparente.
Cours l'Europe, ses autoroutes, ses vieilles dentelles sur ces vieilles dents, très tôt mordu par elles, en rangs bien serrés, là juste sous le pont, où quelques pas plus haut le monde se fait chair.
Des nouvelles, et puis quoi encore...
parler juste de vision, d'enchainements incontrôlés, pas d'attente de conclusion, ça non!
ça continue, c'est juste aux tempes, ça bout !
Secousses, grouillements de fourmi dans le volcan, refroidissement partiel dans les auges de pierres et la route se tient là, au bout du pont... la trépigneuse envie de s'en payer une tranche... de repartir illico vers le prochain miracle... on à plus soif à rester assis... on s'auto-détruit... par ici, le parcours... par ici... j'en reviens...j'y retourne... parcourir l'immatérialité, structure de pailles et de béton, aux velléités en apparence   inhospitalière tapissés d'édredon bleu, et de soie jaune, fumante et lascive, animant les déversoirs de solfatares éphémères, flottilles en cascades,bruits de mats et de glace que l'on enlève des vieux hublots.

Balder

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