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Le salon de Balder
27 novembre 2010

Glaner

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Des statues sans ailes, regardent nos alliés s'animer de courants d'air.Des humains qui s'embrasent sur les pointillés de leurs vestiges. Dehors il fait moins sang sous le tapis de canicule, l'extra terrestre enjambe le sous sol et se dresse au milieu de nos sermons de songes glanés par l'immobile. Serpente, faufile, enraye les assauts. Sur les dalles ils ont mis, comme on dit...le paquet, des armoires oscillantes entre de vieux murs découpés à la craie et aux bruits de la hache. Ramasser les nuages, compresser les bonnes intentions. Aux éternités que l'on soudoie en secret s'accroche la mélodie des ferrailleurs, la gorge rauque sur le zinc, la cibiche plantée dans le poumon canyon. Réversible est la lumière, d'une après midi entre les branches à l'hospitalité irénique d'une chapelle mutée en musée. Quoi? Les autres choses se taisent, s'arrangent, pour dans la rue, ne plus faire de bruit. Echos d'un pas, chuchoté tel une confession. "La musique qu'ils ont choisis" se répand en bulles creuses qui éclatent sur les parois, enguirlandes les pieux d'une singulière motricité. La peau s'est parfumés aux charbons d'un verre incrusté d'ambre, droit dans les yeux du coléoptère la forêt de colonne se perd dans les strates séculaires. Parle un peu avec la main, parle d'un temps aux autres doctrines, tout n'était pas qu'en théorèmes économiques, tissés de cette soie artificielle dont sont fait les doux billets. Nous apprenions très tôt à marcher sur les cendres encore tièdes dans les aubes pâles mises à nues, sur les rives du fleuve, éloignés des perversions de la pensée. Dans chaque branches le squelette d'une odalisque grandissante, connectée aux considérations funambules, cherchant le monde et sa globalité dans la démesure exigeante d'un bout de bois, l'homme s'assied, pieds lovés au silence, bout de paille muet il attend.

 

Balder  

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