Sur le vif d'un sujet...
Peinture de Baba Speed
Archet de cristal sur anatomie d'une voix entre les cordes, ce soir j'ai le ciel qui vacille entre les tours.
Les tours ou l'ombre du héros des ombres plane encore.
Ce soir comme toujours le ciel est un peu moins seul.
Vertiges animés d'une perception à la limite de l'indisponible et abonné présent aux amours impossibles.
Confusion légitime de la voix qui se tait et de celle qui reste dans le rétroviseur sonore.
Demain
déjà est ébahi par les souvenirs.
Anamorphose à la note bleue entre les
tours, regard éteint du passant que nous sommes devenus à force de
chercher à cueillir de dérisoires et insoutenables identités.
Il ne reste au fond que des notes et des mots dans le ciel des carrefours.
Le choix est déjà cette projection, cet ailleurs qui nous gouverne et
nous attendons que la note en silence revienne nous cueillir pour nous
défaire de l'abîme de la vie.
Du violoncelle au linceul il n'y a qu'un pas, un pas de plus à exaucer
pour ouvrir les yeux du monde sur la forteresse imprenable du silence.
Refrain trop aiguisé pour n'être qu'une chanson, une chanson de plus à
définir l'espèce, cette forme sinueuse au regard de poison.
Rien n'est fini, non rien n'est jamais fini pour ceux qui restent
Ici plane encore l'exilé des faubourgs.
Cheveux ailés. Icare des autres manèges, valseuses des zones d'érosions danseront encore souvent dans ma tête, ce cirque fantaisiste au chapiteau bleu pétrole ou je
range mes morts pour les garder en vie.
Balder