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Le salon de Balder
22 janvier 2009

Cinquante cinq secondes

Les arbres fuyaient par centaines.
Certains filant vers les lanternes de la ville, d'autres endimanchés de plumes boréales couraient entre les toiles grise des carrefours.
C'était l'embouteillage génial du vide.
Depuis le bout de la mégalopole vers l'embouchure étroite d'un hospice conditionnant les papillons dans de très belles éprouvettes.
Cylindre, chiromancie, feu arrière clignotant de la nuit qui marche, que l'on ne retient que par désarroi ou cupidité et parfois par amour.
Antre mobile illuminée d'un verre de flammes oblongues et dansantes sur les cuisses épurées d'une lointaine amazone.
Défaire l'autre dans son nid.
Marche régulière entre les voies. Vers les carrefours, les autres chemins.
Courir constant vers la sépulture, grise, bleue et confondue de chiens et de loups, tanière provisoire sise sur un rond point stellaire autour d'un éternel nombril.
Il n'est plus l'heure d'être ici sous la tutelle aliénante d'un miroir déformant.
Puisque on se lasse de son ombre quand le soleil brille trop fort, autant briller à petit feu.

Balder

Photo: Pont à Barcelone
2008_0102noelbarcelone0193

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Commentaires
D
Déjà la première phrase-image m'a jeté au plafond. Quand au reste...je me sens ridicule dans mes tentatives d'écrivaillon.<br /> <br /> Et j'opine au commentaire de la belle Océania.
O
Breton et Picabia seraient fiers de vous !<br /> Et Bunuel aussi...
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