Voyeur

Œil et autres bannières, plus loin que toi.
Avant on aurait dit judas. La main posé sur l'échelle déclinante d'une digue graduée ou nous péchions des astres dans le reflet mou des lanternes de novembre. Mais ils sont revenus tordus comme des fétiches orientaux, à poils les rugueux, les appendices brûlants, anatomie exagérée de ceux qui sont un peu en dehors, là juste à la porte du monde mais pas vraiment dedans.
Parce que d'ici on y voit mieux, c'est plus tentant de regarder par la fenêtre que d'être à l'intérieur.
L'intérieur n'est qu'un trompe- l'œil, une bascule qui nous arrose d'indices décatis et finalement nous n'avons plus faim, alors on reste un peu quand même...pour y voir...pour y entendre...pour y cueillir des odeurs et des bruits en ressentir par instants les effets alarmistes juste avant de s'enfuir les poches pleines de ces images à envisagées comme des mots qui viennent découper nos présents et qui ne sont que des souvenirs.
Balder