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Le salon de Balder
15 juillet 2010

Dos Passos, la Tamise et moi



P1010836,

La rue enchaînée,
l'esquive d'un passant, les ruelles
avant, après
gris trottoir, parapluie et vieux bouquins achetés froissés plus haut dans la ville, explorer, tache blanche, cartographie lisible d'une enseigne.
Cerise née sur un radeau encanaillé de ses pénombres.
Plus loin que là, à l'intérieur on lira Dos Passos entre deux étagères de la conscience.
Entre le 42°Parallèle et L'an premier où les fragments autobiographiques appétissants nous laisserons avec nos doutes et nos questions à moudre pour demain.
La Tamise finie toujours par s'échapper en emportant dans ses méandres, des morceaux de la vieille Europe vers l'Amérique, puis ils reviennent avec une autre dimension, une profondeur verticale, un cri plus aigu.
C'est elle qui lit le soir à gros brouillons dans la marmite percée de ses calligraphies.
L'escalier vernis qui la transporte s'annonce comme un vertige continental. Elle allume la lampe sur le pupitre de bois et se laisse prendre dans les bras dénoués d'une page inconnue ou transpire les espoirs du nouveau monde.
Près de la gare de Victoria le temps est à ses limites. On y croise des travaillistes et des conservateurs.
Et au milieu des pages les travailleurs de Dos Passos idéalisent des lendemains plus bleus en tentant de fonder un syndicat,
nous sommes à l'aube d'Hollywood, de nombreux films à tourner, de grandes dépressions à affronter, de guerres à vivre et d'illusions à inventer.

Balder


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