intinéraire
Le ventre de la fusée.
Anatomie intime de la ville, où tout est sous terre parmi les hommes et les tuyaux, bouche noire aux langues fendues par des coulées d'acier inoxydable.
Celui qui sait où il va, celui qui marche plus vite que le tapis roulant, celui qui ne sais pas, celui qui dort pour quelques plumes dérobés à des passants. Il y eût un maraîcher qui s'improvisa dix minutes à la porte de ST Ouen mais il prit la marée, celle chaussée de bottes noires, en pleine figure, stand renversé, bruits de poubelles, odeur de bananes écrasés, interdiction de stationner.
Circuler y rien à voir, l'état gère, alors dégringolons les escaliers.
Attendre trois fois la station, l'apnée verticale allonge ses propositions vers la banlieue est, il faut rencontrer ce photographe qui collectionne les tours, les quartiers, les cités, la géographie debout où des bouches ouvertes sur des murs mécaniques expulsent d'urbains secrets qu'il faut savoir saisir. Il sait le faire, il sait capter l'air des cimes. Pas d'individus, jamais, l'individu est l'absent, on ne sait pas dire en regardant les photos, si un jour, il fût.
Des numéros, des noms de fleurs en ornement des lieux, des camouflages.
Balder