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Le salon de Balder
27 mars 2011

Trois fois rien

Début d'après la pluie, quinze heures trente, trois daurades sur un pont platiné. Stop. Suite de choses de même nature. Les petits rideaux, la fenêtre et le visage derrière, un train de coïncidences à un carrefour. Une placette faite à la main, une terrasse, un verre de tokay pour faire apparaître au travers la vieille femme sans toiture, usée, le nombril en gouttière, urticante est la pluie, c'est l'usage. La mère est un moulin à parole que n'emportera pas la prochaine crue, il faudra s'y faire, s'entrechoquer pour s'entendre. Note bien cette sentence au dessus de ton lit c'est passe-partout et extrêmement décevant. Au caboulot n'oublie pas les envieux de l'arrondissement, tu mens un peu, c'est concevable, il reste de la sciure au pied du comptoir rond, on s'y parfume de limonade et d'arnica, s'y enivre de trois fois rien, c'est déjà plus qu'il n'en faut. Penche la tête par le balcon, tout est arrosé, la rue, les voitures lustrées comme il se doit, c'est la légende terrible du temps pour rien, on devrait s'asseoir plus souvent, lire les uns où les autres en mangeant des huîtres sur des tonneaux somnambules, quelques uns se tiendraient face aux cortèges des marées près à faire face aux rumeurs, embouchant leurs aurores de vases communiquants, le corps tendu, stupéfait.

Balder

 

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