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Le salon de Balder
23 janvier 2011

L'instant thé

P1020045

Désirez-vous prendre à gauche où aller sur la droite?
Près du livre ouvert, vous trouverez encore une tasse vide.
La fenêtre parle encore du monde,
an open book, and empty cup
Nous passerons par les toitures, un fil invisible, un crin, une mèche prélevée au bouquet des sens.
Chacun confirmera sa venue par une bafouille, en bateau, en avion, en transit sur la surface.
Quelques créneaux plus loin, un nuage soliloque, s'attarde sur ces gens qui dansent dans la rue.
La mansarde se fout des épines clouées dans la tête des mouches, sous des silos d'experts s'échangent des bâtons d'encens de Ceylan, des tablettes de thés audibles, des pièces automobiles, des animaux vivants.
Un bracelet traverse le courant d'air d'une poche, puis de main en main, les regards louchent sur ses carats, chuchotant des préceptes, des conditions murmurées entre les dents par la salive des pas perdus.
Je ne cherche pas d'or, lui préférant le poisson et l'ardeur des influx de la lune crevant la tonnelle de glycine, à tant d'heure par mois, recouvrant le ventre des femmes de séismes et d'ondulations.
La mâchoire est en bronze, coulée par les harmonies brûlantes d'un ciel fracassé.
Intempestives nuées lacrymales d'un marchand de velours oxydé d'artifices.
Pas à pas, larmes séchées sur l'effroi vertical d'un minaret sanguinaire.
Théorie explicitée... le livre reste ouvert, le thé est à nouveau pétrit par la langue dans les plis de la page, il ne se passera plus d'heures, sans qu'il n'arrive rien.

Balder   

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