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Le salon de Balder
5 décembre 2010

ignorantia elenchi

P1040772lll

 

La métaphysique comme seule rêverie... exclue peu à peu du champ cognitif, élaguée, absorbée, digérée comme quelque chose de vague, lien poétique, esthétique, plaisirs intellectuels, elle dépourvue de toute réalité objective. Fallait-t-il dès lors clore tout débat, s'acclimater tel un aimant défini par les préceptes rigides des sciences, pourtant elles aussi, en mouvements. L'astronome de Vermeer ne fait pas que lire et déduire, il semble  penser et aussi ... rêver. La géométrie et sa logique rigoureuse assenant des vérités primordiales dans les moindres recoins de ce monde, j'en étais revenu par un tunnel plus lumineux que celui des seules propositions offertes par les notions primordiales. Trois heures allongé dans le vide au pied de St Patrick ont modifié les sentences closes, le subjectif s'est rendu flou aux élans, aux assauts des causes, qu'elles soient essentielles, efficientes où finales, l'air ne lâchait rien sous mes yeux que des approximations et je m'en réjouissais. Ne pas pouvoir rendre pleinement compte des choses que l'on connaît laisse la place élastique. Aux mouvances du monde s'ajoutent les strates ignorées des principes et des méthodes. Substance, Etre, phénomènes, temps, durée espace et extension de cet espace, conséquence d'une perception intuitive, axiomes d'évidences immédiates, toutes ces branches déployées par le même arbre, celui de la métaphysique, finiront-elles broyées par la mâchoire des résolutions positivistes. Qui elle même se heurte à ses contradictions et finit par mâcher jusqu'au désaveux sa propre langue. Mais la métaphysique ne peut nier la pensée à moins d'utiliser le seul outil dont elle dispose, à savoir, la pensée elle-même. Schizophrénie nous voila à ton chevet, matrice ambiguë de nos contradictions, j'évince un pas de côté pour rompre en visière les éclats rayonnants d'un soleil irlandais. J'entre dans l'idée abstraite et décoche une flèche dans les fesses de la méthode expérimentale et sa définition de la réalité concrète. Ce que nous connaissons, ne s'arrête pas là, pas à cette simple idée réductrice. L'illusion qu'enfourche les positivistes et que nous enfourchons souvent à nos dépends aveuglés par le besoin rassurant de tout expliquer, de tout définir, est un leurre. Savoir comment n'est pas savoir pourquoi. Et il n'y à en moi en  cette après midi, face à ce jardin, face à cette absence, ni nécessité de savoir, ni contingence inquiète de ne pas savoir. Juste le vide, et l'apparente solidité définitivement irrésolue d'un rayon traversant la couverture d'une église.

Balder

 

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