Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le salon de Balder
17 novembre 2010

Underworld

2097101107_5f7be34a3a

Descend ta nasse vers le sous sol, quelques ruisseaux savent encore y mouvoir leurs anguilles.
Pain de mie de neuf heures beurré à l'eau de mer, personne avant ne m'avait dit qu'il restait des sirènes à l'entresol capables de déclencher des tourments anatomiques.
J'ai pris le ghetto de plein fouet en traversant le soupirail, des odeurs de camphre, des parfums d'éboulis, des peaux sgraffiées suspendues à des rythmes désossés par les basses.
Sur une table en rouille un Bouddha usé s'acclimatait aux décennies à l'aide d'un ruban de scotch et de quelques enveloppes il maintenait en vie sa grelottante métamorphose en lisant des poèmes dans les entrailles ternes d'un vieux chat.
Pour voir plus loin que les tableaux de ciments, j'ai du couper chaque murailles, non sans efforts.
Deux, où trois lagunes plus loin, près de l'abri anti-atomique, la flore suburbaine est devenue féroce, s'injectant dans les siphons quelques ondées indélébiles, tapis de plumes socialistes et paradoxe des anonymats juchés sur des sols à peine couvert de détritus en tout genre.
Ça sent la difficulté!!, La mauvaise gestion de l'humaine ressource.
Il en faut peu pourtant pour décider ne pas se répandre dans le ciment tel une trace trop liquide.
J'ai remis mon loup en place sur mon nez, pour ne pas ployer sous le sceau de l'anorexie chimique par décomposition, encore quelques échafauds à travestir intact pour quitter cette centrale improductive.
Plus loin la vue débouche sur la mer.
Sanctus Dóminus, Deus Sábaoth!
Et ton refrain s'envole accroché à son ange... il dévoile au flanc de ta barque la sirène du départ qui pour l'insane se tait, faute d'être muette.
Auprès du vieux marécage, cueillir le nostoc à la pelle.
Aux augures des menaces répond la mise en perspective réjouissante de l'inexactitude de l'idée.
Souffle trois bougies en venant au monde, ce sera là une entrée imprenable, avec vue sur la mer.
Tu sais depuis ta dernière visite la ville à un peu rétrécie, je me sens à l'étroit dans son manque de souffle, fais moi voir ton apnée, plongeons, plongeons!

Balder

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité