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Le salon de Balder
2 novembre 2010

11H45

Colis d'étoupe mal embouché, vase creux plein de potasse, mélange opaque sans vivacité. C'est quelque chose assis sur le comptoir qui fait de l'ombre à la rue. Remuant, bavant, empestant les intervalles. S'y glisser alentours n'est pas sans risque. S'évider le couloir des interrogations s'avère nécessaire, pour franchir le pas. L'élément numéro quatorze annonce une jambe vers la fosse, trois chiens plus loin ça sent le renfermé, le sordide, les yeux qui pendent aux bord d'excavations granuleuses, orbites renégats surendettés d'apparitions. Tu as reçu l'homme en pleine figure, cela n'est pas fait pour les sots, il faut saisir le lierre à la racine, cuire à point l'exégèse. La grande cuisine des superstructures, la bouilloire ombilicale, celui qui le veut peut toujours trouver  le sybaritisme au bout de son tunnel, à l'abri de son boudoir. Connexion, connexion, qu'il en est des aubaines à se faire glisser sur la rampe suzeraine d'un nuage de tourmaline, confessant les éclairs dans des cahiers d'oraisons. J'irai autrefois cracher sur ces vieux os, mais la transhumance n'est qu'éphémère, eh oui Madame, les morts ont toujours la même peau. Cahier mou s'égratignant en branches les transgressions d'automnes, les bruits tranquilles des feuilles du dedans. Sur la vieille île séjourne encore le lampadiste des frondaisons, nous le retrouvons dans les nuits de novembre, éclairant le chemin des ménestrels sans nombre, mentor de nos ornières et les yeux grands fermés nous suivons son pennon. Masque! Masque... tombe des pages de la pluie!, refait les ombres de l'orage sur les crêtes agrémentés de quelques succubes chasseresses, devient la flèche sur le sanglier et tiens le cap jusqu'en nivôse qu'auprès des arbres l'on passe l'an, pour y cueillir un nouveau soleil. 

 

Balder

 

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