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Le salon de Balder
1 septembre 2010

Page

P1030533Des mots juchés, jugés perdus en apparence, chevauchant circulaire les ellipses jusqu'à ras bord,  comme creusés vivant à pleine main dans les failles de la page. Tapis entre deux lignes l'insigne paraît cynique. Il est le glouton qui s'alimente et s'égare nébuleux au revers de la boutonnière. Polymorphe couverture d'un après midi sur un banc décroisé d'une place de province. Polémique nuptiale en éventail. De parade en parade le papillon glisse, ivre de pollen et de vertige sur les rampes fleuries d'un vent soudoyant les cloches d'une prison cathédrale. C'est ici le tarmac des fous et des mots élevés pour dissoudre le réel dans la multiplicité quantique des strates. Chacun évoluant liquide dans différentes dimensions. Un, deux trois, l'ion est passé par ici, mais rien ne dit que ce n'était pas par là. Regarde ton oeil tomber des nues lorsque conquit par la beauté, c'est déjà vertical qu'il projette en ombre chinoise les révélations impudiques de l'interprétation. Glisser entre les pages appuyées, côtoyer là-bas sur les falaises celtiques tous ces vestiges, les paupières vissées aux arcades pour ne rien perdre, pas une miette, pas un instant, ne rien oublier. Depuis l'imperceptible frémissement des pierres, jusqu'au souffle anxieux des ombres, coulant leurs panoplies entre les vieilles murailles.

 

Balder

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