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Le salon de Balder
31 juillet 2010

quelques riens

Cherche midi n'importe quand, à trouver l'insolite un peu dans n'importe où. Sur cette terrasse allumée se pressera le lait piquant d'une figue, nous irons adossés au vieux temple, un chagrin, un ressort berbère bien ventilé comme un ami d'autrefois qui ne parlait pour revenir que de trains défendus sous des tunnels de vignes. Collines italiennes, pergola transparente d'un automne à Settimo Vittone. Il restait des bouteilles, quelques verres aussi, mais les gens étaient rentrés chez eux, le village semblait désert, les toits s'astreignant à ne recouvrir que des pluies de rêves. Un ventriloque funambule entra dans la dernière maison, celle des roseaux cintrés. On à entendu un cri, et puis plus rien. Le chien Diogène s'est lécher les pattes avant avec précision, son museau est retombé sur le ciment dans un bruit mou, rebondissant. En cherchant les clefs de la voiture, j'ai retrouvé du sable au fond de mes poches et quelques yeux prélevés à la mer, mais la métamorphose n'a pas pris, il n'est resté dans le ventre sauvage de la mariée qu'un goût amer de déjà-vu, elle s'est fendu en morceau sous la banquette des eaux vives. Chacun à essuyé ses plâtres, échangeant brumes et naufrages contre quelques bouts de pains, c'était déjà avant.

 

Balder

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